Dictionnaire de l’Académie française :
VIOLENCE. n. f. Impétuosité, force non contenue. La violence des vents, de la tempête. La violence du mal, de la douleur. La violence de son humeur, de son caractère. La violence des passions. La violence de ses paroles, de son discours. Vous savez quelle est sa violence.
Il désigne absolument la Force dont on use contre le droit commun, contre les lois, contre la liberté publique. User de violence. Agir avec violence. Il a pris mes meubles, mes papiers et les a emportés par violence. Faire violence à quelqu’un.
Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales [CNRTL]
VIOLENCE, subst. fém. Étymologie et Histoire
Emprunté au latin violentia « caractère violent, emporté », « force violence », dérivé de violentus, v. violent.
- 1. 1215 [ms. XIIIe-XIVe siècles.] « par la force » (Recueil d’actes, Tailliar, p. 50) ; spéc. 1446 « viol » violences de pucelles (J. Meschinot, Les Lunettes des princes, éd. Chr. Martineau-Genieys, 1446) ;
- 2. a) 1314 « action d’une force non contenue » (Chirurgie de Henri de Mondeville, éd. Ch. Bos, § 714 : que les fassies puissent estre ostees sans violence) ; b) 1559 « acte brutal » (Amyot, Pompée, 17 ds Littré) ;
- 3. a) 1538 faire violence à qqn « le contraindre à quelque chose en abusant de sa force » (Est., s.v. vis) ; 1637 se faire violance pour « se contenir » (N. Peiresc, Lettres, t. 4, p. 161) ; b) p. ext. 1624 (J. Du Lorens, Premieres Satires, p. 24 : faire violences aux lois de la nature) ; 1625 (G. Naudé, Apologie pour grand hommes, p. 232 : ne me semblent moins faire de violence à sa doctrine) ;
- 4. a) 1600 « force irrésistible et néfaste d’une chose » (Olivier de Serres, Théatre d’agriculture, p. 756) ; b) 1607 violence des vices (P. de Charron, De la Sagesse, Trois livres, p. 278) ; c) 1609 « expression naturelle de l’expression brutale des sentiments » (Berthelot, Satires, p. 325 : avec violence, l’orateur blasme l’insolence du courtisan).
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